SEXE SANS TABOU
à l'usage des ados


Société

20/05/2020
Masques et tampons

Hygiène intime et masques pandémiques n’ont, au premier regard, pas beaucoup de points communs. Pourtant ils sont liés par le même débat, celui qu’on a appelé le débat de la Taxe Rose. Serviettes à usage unique ou lavables, tampons, coupe menstruelle, en France une personne réglée dépense en moyenne une dizaine d’euros par mois pour empêcher le sang de couler, et c’est sans compter le prix des anti-douleurs qui monte très haut pour les 10 % de personnes qui souffrent d’endométriose.

Est-ce qu’on doit payer pour un service dont on ne peut pas se passer ? Jusque là, la réponse officielle est « oui, c’est normal, on paye bien la nourriture et le papier toilette. » Mais débarque le débat des masques et toute la France réclame à grand cris leur gratuité parce que c’est une protection d’hygiène dont on ne peut pas se passer ! Alors même qu’ils sont nombreux les jeunes et les moins jeunes à se promener tête nue dans les rues… Alors on s’insurge, on se questionne, quelle est la différence ? Pourquoi les masques devraient être plus gratuits que les tampons et les serviettes ? Peut être parce que ce problème concerne les 48 % de personnes qui n’auront jamais leurs règles et s’en fichent pas mal d’aider les démunis à survivre en période de menstrues.

A méditer…

Amours pluriels

Le polyamour, c’est aimer plusieurs personnes en même temps, et donc parfois se trouver en couple avec plusieurs personnes. Dans une société faite pour vivre à deux, ce n’est pas toujours évident. Le mariage, le pacs, le concubinage sont des unions légales toutes réfléchies pour un couple de deux individus, bien que le mariage homosexuel existe en France depuis 2013, un mariage polyamoureux apporte de nombreuses autres problématiques : une union polyamoureuse uni-t-elle tous les membres même si certains d’entre eux n’ont pas de relation entre eux ? Quel pourrait être le nombre maximum de partenaires ?

Donner un statut légal à la relation apporte forcement des contraintes, mais cela est également un besoin. Au Canada, en 2018, un trouple a obtenu que les deux hommes du trio soient légalement pères de leur enfant aux yeux de la loi. Ce petit garçon a donc une maman et deux papas, et se porte très bien comme ça.

On ne peut pas encore se marier, les formulaires ne sont pas adaptés, on se prend des regards de travers mais l’amour n’a pas de limites et pas à pas le polyamour devient une situation prise en compte par la société.

C’est un débat de société sur les mœurs, le cœur et la raison, sur la loi qui choisis qui peut se marier ou se pacser. Et si on arrêtait de juger les gens qui s’aiment ?