20/05/2020
Masques et tampons
Hygiène intime et masques pandémiques n’ont, au premier regard, pas beaucoup de points communs. Pourtant ils sont liés par le même débat, celui qu’on a appelé le débat de la Taxe Rose. Serviettes à usage unique ou lavables, tampons, coupe menstruelle, en France une personne réglée dépense en moyenne une dizaine d’euros par mois pour empêcher le sang de couler, et c’est sans compter le prix des anti-douleurs qui monte très haut pour les 10 % de personnes qui souffrent d’endométriose.
Est-ce qu’on doit payer pour un service dont on ne peut pas se passer ? Jusque là, la réponse officielle est « oui, c’est normal, on paye bien la nourriture et le papier toilette. » Mais débarque le débat des masques et toute la France réclame à grand cris leur gratuité parce que c’est une protection d’hygiène dont on ne peut pas se passer ! Alors même qu’ils sont nombreux les jeunes et les moins jeunes à se promener tête nue dans les rues… Alors on s’insurge, on se questionne, quelle est la différence ? Pourquoi les masques devraient être plus gratuits que les tampons et les serviettes ? Peut être parce que ce problème concerne les 48 % de personnes qui n’auront jamais leurs règles et s’en fichent pas mal d’aider les démunis à survivre en période de menstrues.
A méditer…