Gossip Girl a annoncé un reboot de la série. Un reboot qui se voudra plus inclusif des personnes qui ne sont pas blanches, hétérosexuelles, cisgenre, valides et outrageusement riches,
mais rien d’annoncé pour corriger les morales toxiques qui romantisent les abus physiques et psychologiques dans les relations. (Chuck est un violeur ? Oui mais il a eu une enfance compliquée,
Dan a manipulé tout le monde ? On lui pardonne on l’aime bien. Jenny ivre et désespérée couche avec la mauvaise personne ? C’est une trainée. Selena et Blair ont volontairement ruiné la vie l’une
de l’autre ? Mais l’amitié est plus forte que ça, elles doivent se pardonner…)
Cette façon de voir les relations toxiques comme romantiques est très présente dans nos livres et séries préférés. La romcom classique parle d’un mec qui harcèle une femme et refuse d’accepter qu’elle lui a dit non,
les nanas se transforment en objets sexuels et changent toute leur personnalité pour ressembler au fantasme masculin…
Et ça marche. Nous sommes élevés avec l’idée que les relations fonctionnent de cette façon, que « non » veut dire « essaie encore », qu’il faut changer pour séduire quelqu’un, etc.
Mais la vie ne marche pas comme ça. Non c’est non. L’amour demande d’êtres honnêtes et de communiquer, et je vous met au défis de continuer une relation saine avec quelqu’un que vous avez prostitué contre son gré.
On croise les doigts pour des séries qui romantisent les relations saines, le consentement et la capacité à ne pas se remettre constamment avec la personne qui nous fait du mal.
Vous l’avez peut être vu au travers les pages d’un magazine, sur le site du #PlanningFamilial ou dans les emails de la fac, c’est cette façon d’écrire qui cherche à s’adresser aux hommes, aux femmes, à tout le monde en même temps.
Débarquée du Quebec qui a d’abord instauré le pronom « iel » servant à parler d’une personne non-binaire ou dont on ne connais pas le genre, le langage inclusif s’est étoffé au fil des personnes qui l’emploient.
Lecteurs et lectrices, lecteur.ice.s, lecteurices… Nombre de règles et de réflexions sur l’accord de la majorité, l’accord de proximité, les accords neutres, ce qui peut ressembler à un joyeux bazar est une redécouverte et une
réappropriation de la linguistique par les francophones. La langue vivante, par essence, évolue et se transforme en fonction de nos besoins. Alors on ne vous conseille pas encore d’utiliser des accords inclusifs dans vos dissertations, mais un peu de patience, à quand les romans inclusifs ?
Musique sans tabou #1
Thérapie TAXI est un groupe de rock pop français existant officiellement depuis 2017. Adélaïde et Raphael chantent le sexe accompagnés par Renaud, Vincent et Ilan. Tromperie, rupture, drague, travestissement, amour,
sexe et surtout sexe. Un sujet qui parle à tout le monde, sans tabous, sans trop de stéréotypes, sur une musique qui donne envie de danser.
Le groupe sait parler de sujets plus graves, l’hyper-sexualisation des artistes, le paradoxe de la censure et du culte de la femme objet en communication, et dans leur dernier album les agressions sexuelles et la passivité devant le viol.
Ce sont des musiciens engagés dans la propagation d’une vision plus ouverte et plus réceptive de la sexualité. Des textes parfois crus et vulgaires qui ne cachent rien, mais toujours un peu poétiques et qui prônent le lâcher prise,
l’écoute de nos désirs, mais toujours dans le consentement et le respect de nos partenaires !
Pas de tabous, hommes et femmes sont à égalité dans une musique sulfureuse et sexuelle :
https://m.centre-hubertine-auclert.fr/article/outil-de-prevention-des-violences-le-violentometre